Pour ceux qui hésiteraient, je vous fais un petit tuto de ce qu'est un enduro - family-
Le pilote :
Un minimum de technique TT est nécessaire pour éviter de galérer . L’idéal est de se faire des sorties préalables avec un pilote expérimenté et surtout de privilégier les techniques de franchissement. Rouler sur des chemins ne présente aucune difficulté et je le rappelle, l’enduro est à la ballade ce qu’est la marathon au jogging ! En TT, il est impératif de savoir utiliser son embrayage (ce que les pilotes «de route » ne savent pas faire) et cela nécessite un apprentissage.
Avoir une bonne condition physique est impératif. L’enduro n’est pas une randonnée. Malgré une expérience du TT dans les années 80, (pratique régulière de l’enduro et trial , participation au Raid Iberica, deux enduros du Touquet et membre d’un club organisateur de randos), mais aprés 20 ans sans compétition, j’ai été très vite « carbonisé » lors de mon premier enduro de ligue en octobre 2009 par manque de préparation physique.
un copain, lors du family enduro de Bourg Lastic, qui cumulait manque d’expérience et de préparation physique a souffert lors de la 2de boucle et a du abandonner.
Le VTT me paraît l’entraînement le plus approprié car il permet de mixer physique et technique.
L’équipement du pilote :
La FFM impose un casque homologué et une gilet de protection ou une dorsale CE.
Sur les family ou les anciennes, le jet est toléré. Je ne le recommande pas (même si je roule en balade cool avec un casque jet de trial) car en cas de chute la face est protégée et surtout on se prend assez facilement des branches dans la G…..
Masque impératif également ou à défaut lunettes style VTT s’il la météo est bonne.
De bonnes bottes (en générale se sont les pieds qui trinquent en premier). J’utilise des bottes de trial, plus souples que des bottes de cross et avec des semelles crantées, bien plus efficaces pour « s’aider » que des bottes cross, très rigides et à la semelle lisse !
Coudières et genouillères, pantalon de cross, maillot (et blouson s’il fait frais ou en cas de pluie). Il faut éviter de se couvrir trop car on transpire très vite.
Une banane pour emmener de quoi se dépanner.
une montre pour pointer dans les temps aux CH (l'idéal est de la fixer au guidon)
J’ai adopté le « camel back » qui permet d’emmener de la boisson, de s’hydrater sans s’arrêter sur les portions de liaison roulantes et qui ne cause aucune gène à l’usage
La préparation de la moto :
Très honnêtement un enduro même family ma paraît difficilement réalisable avec un trail « stock ».
A minima :
- mettre des pneus enduro . Homologation FIM obligatoire, sinon en principe refus au contrôle technique. Pas de pneus larges sur nos monos, ça ne sert à rien en TT !
- monter des chambres à air renforcées (et pour les « riches », pourquoi pas des bib mousses qui ôtent tout risque de crevaison).
- réduire la démultiplication … une vitesse de pointe de 70/80 en enduro suffit largement.
- Ôter tout ce qui est fragile ou ne sert à rien en TT (clignos, compte tour, retros etc …)
- Régler les suspensions (les durcir car d’origine souvent trop mou pour le TT)
- Avoir une moto révisée et en bon état (ce n’est pas au milieu d’une montée impossible qu’il est facile de faire sa révision !). Donc vérifier filtre à air, embrayage, freins, câbles et chaîne. Même si l’embrayage souffre, des ressorts renforcés ne sont pas un bon plan car rendant dur la commande, on attrape des crampes plus rapidement. Par contre rallonger la biellette permet de gagner en souplesse et progressivité.
Encore mieux :
- simplifier le faisceau électrique et virer la batterie (l’éclairage doit fonctionner, vérifié au contrôle technique)
- monter des gardes boue plastique si ceux d’origine sont en métal
- plaque phare plastique
- améliorer les suspension par des éléments de meilleur qualité. L’idéal est de monter une fourche avec plus de débattement et idem pour l’amorto arrière …. Mais pas trop haut non plus car en franchissement, avoir « les pieds sur terre » est une aide non négligeable en cas de perdition !
Et bien sur l'idéal est de partir avec une vraie enduro et encore mieux ancienne mais pour les petits budget, un xlr ou dtmx préparé, il y a déja de quoi s'éclater !
Emporter de quoi réparer les pannes basiques :
- un minimum d’outils correspondant à la moto (clef de 8 à 14, clef à bougie, pince, de quoi démonter les écrous de roues ….)
- des pièces de rechange : bougie, leviers et cocotte, attache rapide
- de quoi « bidouiller » : scotch américain, fil de fer et colliers rylsan
Comment se passe un enduro
Avant la course
- passer au contrôle administratif : vérification du permis, des papiers de la moto (CG) , de l’assurance et de la licence FFM (soit annuelle, soit à la journée). Si vous comptez faire plus de deux family dans l’année, l’annuel vaut le coup.
- passer au contrôle administratif : vérification de la moto. Conformité avec la CG, éclairage, pneus FIM, décibels et absence d’élément dangereux sur la moto (partie saillantes ou blessantes)
Pensez à avoir fait le plein, le niveau d’huile, la pression des pneus (env 900 gr) et la tension de chaîne car après le contrôle technique, la moto est mise en parc fermée et vous ne pourrez plus y accéder jusqu’au départ de la course.
- regarder votre heure de départ.
- Aller repérer les spéciales à pieds. Les pros le font pour gagner des secondes, moi pour éviter de me vautrer dans un piège que je n’aurai pas vu en course. La SP1 de Bourg lastic, sur un terrain de cross présentait pas mal de saut derrière lesquels on ne voyait pas « l’atterrissage ». Cela m’a permis de savoir lesquels je pouvais passer en sautant et ce que je descendais quasi à l’arrêt ! Attention, une spéciale de 5mn en moto se fait à pieds en plus de 30 mn … prévoir du temps !
le départ de la course
- se présenter au parc fermé environ 20 mn avant le départ. S’équiper calmement en n’oubliant rien.
- Attention, il est interdit de démarrer la moto dans le parc ou avant le départ
- Récupérer le carton de pointage (s’il n’a pas été remis aux contrôles précédent) et le mettre à un endroit accessible (poche ou banane) Attention de ne pas le perdre, sinon pas de classement !
- Inscrire sur un morceau de collant (fixé sur la mousse du guidon ou sur le réservoir) le temps de passage au contrôles horaires (voir après)
- Au top départ, partir cool, vous êtes en liaison et rien ne sert d’impressionner le public et de se vautrer 3 m plus loin !
Les spéciales
- Se sont des parcours chronométrés (avec ou sans franchissement, la mode étant de mettre des pneus, des pierriers ou des troncs d’arbre en travers). Dans l’optique enduro family, faut le faire cool, après il y a encore des km de liaison et avant il y en avait donc inutile de se ruiner physiquement !
Les liaisons
- se sont des boucles qui permettent de rejoindre les spéciales (SP). Elles empruntent des chemins, des petites routes et également des passages de franchissement qui peuvent être « hard ».
- Elles sont fléchées (faut quand même prêter attention)
- vous tomberez sur des contrôles de passage (CP) destinés à vérifier que vous n’avez pas coupé. Vous tendez votre carton de pointage au contrôleurs qui vous mettront une marque.
- Il y a un temps maximum (que vous aurez marqué sur votre moto). Si vous arrivez avant, vous prenez votre temps pour refaire le plein de la moto, vérifier son état et surtout boire et manger puis vous rendez à Contrôle horaire (CH) dans le minute de pointage. Minutes de retards = pénalités.
- Pour un family, même si vous arriverez en retard, prenez le temps de vous restaurer ! le but est d’aller au bout !
Après le course
- on est content, on discute avec les potes, on boit un coup et on rentre chez nous heureux d’avoir passé un super week end … reste plus qu’à nettoyer et réviser la moto pour la prochaine sortie
Toujours pas convaincus .... ?